17 septembre 2022

Les Imprudents

À partir d’archives des années 60, Isabelle Lafon compose le portrait en creux d’une Marguerite Duras peu connue. Celle d’une femme libre, curieuse des autres.

Comment, après tout ce qu’elle-même a dit et écrit, après tout ce qu’on a raconté et créé autour d’elle, peut-on encore parler de Marguerite Duras ? À cette question, la metteuse en scène et comédienne Isabelle Lafon répond, avec deux complices de sa compagnie Les Merveilleuses, en remettant au présent une pensée qui a pu être figée par le temps et la célébrité.
Elle s’attache pour cela à une Duras assez méconnue, celle des années 60. Celle vers qui l’on va, mais qui va d’abord vers les autres, en particulier les plus éloigné·e·s de la littérature : une strip‑teaseuse, des mineurs, des enfants, une directrice de prison… Grâce à des livres, à des archives éparpillées sur une table, ces artistes d’aujourd’hui se lancent sur les traces de celle d’hier. Déjà autrice d’une dizaine de livres, la Duras dont il est question dans Les Imprudents est, selon la metteuse en scène, « plus libre et généreuse » qu’à n’importe quelle autre période de sa vie.

Avec tout ce bordel que je trimballe, je fais des livres.

d’après Marguerite Duras • mise en scène Isabelle Lafon • avec Pierre-Félix Gravière, Johanna Korthals Altes, Isabelle Lafon, avec la participation de Margo • lumière Laurent Schneegans • assistante à la mise en scène Jézabel d’Alexis • administration Daniel Schémann

crédits images : Marie Clauzade

production Compagnie Les Merveilleuses • coproduction Le Printemps des Comédiens, La Colline – Théâtre national, Théâtre Dijon-Bourgogne – CDN • La compagnie Les Merveilleuses est conventionnée par la Drac Île-de-France.