Portrait de Raoul

Qu’est-ce qu’on entend derrière une porte entrouverte ?

Costumier puis comédien, homme puis femme, puis de nouveau homme, Raoul Fernandez a la métamorphose dans la peau. Dans Portrait de Raoul, il raconte son incroyable parcours d’art et de vie.

Raoul Fernandez entre en scène comme il entre dans l’existence : entouré de tissus. Les étoffes de toutes sortes qu’il trimballe avec lui sont des morceaux de son passé riche en rebondissements. Tout commence à El Tránsito au Salvador, auprès de sa maman couturière qui fait des merveilles. Il l’aide à faire des robes belles comme celles de « Monsieur Dior », ce qui lui donne des envies d’ailleurs. Direction Paris ! Là, son chemin croise celui d’un autre exilé : Copi, qui de couturier sans travail le fait habilleuse à l’Opéra de Paris.

C’est la première des nombreuses rencontres qui mènent Raoul Fernandez au théâtre, dont il marque depuis maintenant trente ans l’histoire à sa manière libre et singulière. Il y a Rudolf Noureev et Stanislas Nordey. Il y a Philippe Minyana, qui lui écrit ce texte si fidèle à ce qu’il est, à sa façon drôle et tendre, inventive de s’exprimer. Il y a encore Marcial di Fonzo Bo, qui ouvrait en 2018 avec ce seul en scène une série de portraits de femmes et d’hommes vivants. Lorsqu’on croise la route de Raoul, on ne la quitte plus.

[représentation précédée d’une courte présentation de saison 23/24 en lever de rideau]